Les États-Unis n’ont pas d’intention hostile envers Pyongyang et sont ouverts à des rencontres à tout moment et en tout lieu, a déclaré lundi l’envoyé spécial de Washington pour la Corée du Nord lors d’une visite en Corée du Sud.
Sung Kim est arrivé à Séoul samedi pour une visite de quatre jours.
Cette visite intervient alors qu’un bref dégel des relations intercoréennes en juillet a cédé la place à une nouvelle impasse concernant les exercices militaires américano-sud-coréens qui, selon la Corée du Nord, pourraient déclencher une crise sécuritaire.
« Les États-Unis n’ont pas d’intention hostile à l’égard de la Corée du Nord », a déclaré M. Kim aux journalistes après sa rencontre avec son homologue sud-coréen, Noh Kyu-duk.
« Les exercices militaires combinés en cours (entre les États-Unis et la Corée du Sud) sont de longue date, de routine et de nature purement défensive et soutiennent la sécurité de nos deux pays. »
Noh a déclaré que les deux hommes ont discuté d’une éventuelle aide humanitaire à la Corée du Nord, ainsi que des moyens de relancer les pourparlers de dénucléarisation qui sont au point mort.
« Nous avons convenu de travailler ensemble pour reprendre le dialogue avec la Corée du Nord dès que possible », a-t-il déclaré.
Dimanche, M. Kim a rencontré le ministre des affaires étrangères, M. Chung Eui-yong, à la résidence du ministre, où ils ont discuté des moyens de reprendre rapidement le processus de paix dans la péninsule coréenne, a déclaré un responsable du ministère des affaires étrangères.
La Russie rentrera dans le jeu concernant l’imbroglio politique entre les deux Corées
L’envoyé américain devrait rencontrer le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Igor Morgulov, mardi à Séoul.
L’exercice militaire conjoint de neuf jours a débuté le 16 août. Les médias d’État nord-coréens sont restés muets jusqu’à présent, malgré la crainte que le pays ne procède à un test de missile ou ne prenne d’autres mesures pour marquer sa désapprobation.
La Corée du Nord a déclaré qu’elle était ouverte à la diplomatie, mais que les ouvertures américaines semblaient creuses alors que les « actes hostiles » tels que les exercices se poursuivent.
L’administration du président américain Joe Biden a déclaré qu’elle explorerait la diplomatie pour parvenir à la dénucléarisation de la Corée du Nord, mais n’a montré aucune volonté d’alléger les sanctions.
Les États-Unis soutiennent les efforts visant à améliorer les liens entre les deux Corées et restent ouverts à des discussions directes avec la Corée du Nord, a déclaré M. Kim.
« Je reste prêt à rencontrer mes homologues nord-coréens partout et à tout moment », a-t-il déclaré.
