Khalil, un membre important du mouvement chiite Amal et un allié du groupe armé Hezbollah soutenu par l’Iran, n’était pas immédiatement joignable pour un commentaire.
Lundi, le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a formulé sa critique la plus sévère à l’encontre du juge principal Tarek Bitar en appelant à son remplacement dans une allocution télévisée, affirmant qu’il était partial et politisé.
Ces remarques sont intervenues quelques semaines après que Wafik Safa, un haut responsable du Hezbollah, aurait averti Bitar que le groupe le retirerait de l’enquête, selon un journaliste et une source judiciaire.
L’enquête sur l’explosion du 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire, n’a guère progressé dans le cadre de la campagne contre Bitar et de l’opposition de puissantes factions libanaises.
Le mandat d’arrêt de Khalil est le deuxième pour un ex-ministre résultant de l’enquête.
Le premier a été émis à l’encontre de l’ancien ministre des Travaux publics, Youssef Finianos, en septembre, après qu’il se soit lui aussi abstenu à plusieurs reprises de se présenter à un interrogatoire.
Finianos n’a pas encore été arrêté malgré le mandat d’arrêt.
Le juge Tarek Bitar avait émis de multiples demandes en juillet pour interroger plusieurs hauts responsables, dont l’ancien Premier ministre Hassan Diab, plusieurs ex-ministres et le chef de la sécurité du pays pour négligence.
Tous ont nié avoir commis des actes répréhensibles.
Mais les demandes de M. Bitar se sont heurtées à une résistance et à des plaintes juridiques mettant en doute son impartialité, ce qui, dans un cas, le mois dernier, a forcé l’arrêt de l’enquête pendant un peu plus d’une semaine.
Un autre ancien ministre des travaux publics, Ghazi Zeiter, également membre important d’Amal et allié du Hezbollah, doit être interrogé demain. On s’attend à ce qu’il ne se présente pas.
Si Bitar a cherché à interroger plusieurs hommes politiques alliés du Hezbollah, dont Khalil et Zeiter, il n’a pas cherché à interroger de membres du Hezbollah lui-même.