Le plus grand émetteur de gaz à effet de serre d’Afrique vise désormais à maintenir ses émissions dans une fourchette de 350 à 420 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (Mt CO2e) d’ici à 2030.
Ce chiffre est à comparer à l’objectif préliminaire de 398-440 Mt CO2e annoncé par le ministère de l’environnement en mars, qu’une commission sur le climat créée par le président Cyril Ramaphosa avait recommandé d’améliorer.
Le Global Carbon Atlas estime que l’Afrique du Sud a émis environ 480 Mt CO2e en 2019.
L’objectif actualisé fait partie d’une « contribution déterminée au niveau national » (NDC) qui sera soumise dans le cadre de la préparation de la conférence COP26 des Nations unies à Glasgow.
« La NDC représente la contribution de l’Afrique du Sud aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’atténuation du changement climatique », a déclaré le ministère de l’environnement dans un communiqué.
Parmi les principaux pollueurs sud-africains figurent la compagnie d’électricité publique Eskom, qui produit la grande majorité de l’électricité du pays en brûlant du charbon, et le producteur de carburant et de produits chimiques Sasol (SOLJ.J).
Sous la direction de Ramaphosa, qui est devenu chef de l’État en février 2018, le gouvernement a promis de prendre des mesures plus rapides pour lutter contre le changement climatique et a dévoilé des réformes visant à adopter la production d’électricité à partir de sources renouvelables.
Eskom cherche à obtenir des milliards de dollars de financement pour l’aider à financer ses projets d’abandon du charbon au profit des énergies renouvelables. Elle espère annoncer un accord de financement lors de la COP26 et discute avec les gouvernements américain, britannique, français et allemand ainsi qu’avec la Banque mondiale.
Mercredi, Sasol a déclaré avoir amélioré son objectif de réduction des émissions pour 2030, après avoir subi la pression des investisseurs et des groupes environnementaux.