Le Japon et Moderna ont déclaré qu’aucun problème de sécurité ou d’efficacité n’avait été identifié et que la suspension n’était qu’une simple précaution. Mais cette décision a incité plusieurs entreprises japonaises à annuler les vaccinations des travailleurs prévues pour jeudi.
« Moderna confirme avoir été informé de cas de présence de particules dans les flacons de son vaccin COVID-19 », a déclaré Moderna dans un communiqué.
« La société enquête sur les rapports et reste déterminée à travailler rapidement avec son partenaire, Takeda, et les autorités de réglementation pour résoudre ce problème », a-t-elle ajouté, en référence à la société japonaise Takeda Pharmaceutical (4502.T).
Un responsable du ministère de la Santé a déclaré que Takeda avait découvert les vaccins contaminés le 16 août et avait signalé le problème au gouvernement mercredi. Ce retard s’explique par le fait que Takeda avait besoin de temps pour rassembler des informations sur les flacons concernés et leur localisation dans le pays, a précisé le responsable.
Moderna a déclaré que la contamination pourrait être due à un problème de fabrication sur l’une des lignes de production de son site de fabrication sous contrat en Espagne.
Retards dans la chaîne d’approvisionnement
Cette suspension est un nouveau revers pour l’entreprise, dont les partenaires ont connu des retards de production le mois dernier qui ont perturbé l’approvisionnement de certains pays, dont la Corée du Sud.
Il n’a pas été précisé dans l’immédiat si le problème avait eu un impact sur l’approvisionnement d’autres pays.
Moderna et la société espagnole Rovi (ROVI.MC), qui met en bouteille ou « remplit et finit » les vaccins Moderna pour les marchés autres que les États-Unis, n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
Le ministère japonais de la Défense, qui gère un site de vaccination de masse à Osaka, a déclaré que les vaccins du lot en question, qui contient 565 400 doses, avaient été utilisés dans la préfecture de l’ouest du pays entre le 6 et le 20 août, mais il n’a pas précisé combien de personnes avaient été touchées.
Moderna a déclaré que « par excès de prudence », elle avait mis en attente le lot en question et deux lots adjacents.
Takeda a déclaré avoir procédé à un examen d’urgence après la découverte de particules dans un lot de flacons de vaccins sur un site d’inoculation.
Le Premier ministre Yoshihide Suga a déclaré jeudi que le plan d’inoculation du pays serait peu affecté par ce problème. Un jour plus tôt, il avait déclaré qu’environ 60 % de la population serait entièrement vaccinée d’ici la fin septembre et que le pays disposait de suffisamment de vaccins pour fournir des doses de rappel si une telle décision était prise.
Le secrétaire en chef du cabinet, Katsunobu Kato, a déclaré qu’aucun cas de problème de santé lié à des vaccins contaminés administrés n’avait été signalé.
Japan Airlines et ANA suspendent leurs vaccinations
Japan Airlines a déclaré avoir annulé jeudi certaines vaccinations COVID-19 pour ses employés après avoir reçu des vaccins Moderna contenant des particules.
Sa rivale ANA a déclaré qu’environ 4 700 doses du lot Moderna interrompu avaient été utilisées et qu’elle arrêterait toutes les vaccinations prévues jeudi.
Le Japon est confronté à la pire vague d’infections, due à la variante Delta, avec de nouvelles infections quotidiennes dépassant 25 000 pour la première fois ce mois-ci. Le Japon a inoculé au moins une dose à 54 % de la population et vacciné complètement 43 % d’entre eux, selon le système de suivi des vaccins de Reuters.
