Doha a financé la reconstruction de Gaza et des projets d’infrastructure depuis la guerre de 2014 entre les dirigeants islamistes du Hamas de l’enclave palestinienne et Israël, mais une nouvelle série de combats en mai a suscité des demandes israéliennes et américaines de révision des versements.
L’émissaire Mohammed Al-Emadi a déclaré après avoir rencontré des dirigeants du Hamas à Gaza que les allocations qataries pour les fonctionnaires et les familles pauvres, suspendues depuis mai, reprendraient dans les prochains jours.
Le Qatar, riche en gaz, dépensait 30 millions de dollars par mois pour aider à faire fonctionner la seule centrale électrique de l’enclave et pour soutenir les familles dans le besoin et les fonctionnaires engagés par le Hamas.
Le Hamas, qui figure sur la liste noire des groupes terroristes en Occident, a approuvé un nouveau mécanisme de paiement impliquant l’Autorité palestinienne (AP) rivale du président Mahmoud Abbas ainsi que les Nations unies, a déclaré M. Al-Emadi dans un communiqué.
Il n’a pas donné de détails.
Des responsables israéliens avaient précédemment déclaré que le mécanisme dirigé par l’AP et les Nations unies pourrait impliquer le versement de l’aide qatarie sous forme de bons plutôt qu’en espèces, afin d’éviter que le Hamas ne détourne l’argent pour des besoins militaires.
Le COGAT, l’agence du ministère israélien de la défense chargée d’assurer la liaison avec les Palestiniens, a refusé de commenter l’annonce qatarie.
Selon M. Emadi, le nouvel accord prévoit également l’ouverture complète des points de passage avec Gaza, qu’Israël et l’Égypte voisine maintiennent fermés. Aucune indication n’a été donnée dans l’immédiat sur la date à laquelle cela pourrait se produire.
Le blocage des paiements qatariens a alimenté la rancœur dans la bande de Gaza, qui dépend de l’aide humanitaire et qui a connu ces derniers jours des affrontements frontaliers de plus en plus violents avec Israël.
M. Emadi a exprimé l’espoir que la reprise des versements et l’ouverture complète de la frontière « auront un impact clair et positif sur l’amélioration des conditions de vie dans la bande de Gaza (et) aideront toutes les parties à sortir de cette situation tendue ».
Le Qatar et l’Égypte ont tous deux promis des fonds pour aider à la reconstruction du territoire palestinien. Après avoir déjà injecté plus d’un milliard de dollars dans les projets de Gaza depuis 2014, le Qatar a promis 500 millions de dollars supplémentaires fin mai.