Des membres de gangs haïtiens ont violé des femmes et des jeunes filles et brûlé des personnes vivantes pendant deux semaines près de la capitale Port-au-Prince, indique un groupe de défense des droits de l’homme haïtien dans un rapport détaillant le conflit sanglant.
Les batailles entre les gangs rivaux Chen Mechan et 400 Mawozo ont fait 148 morts, selon le Réseau national de défense des droits de l’homme. Certains ont été tués à coups de machette ou sont morts lorsque leurs maisons ont été incendiées.
Un massacre d’une brutalité incroyable
« Un massacre d’une brutalité incroyable a été infligé », peut-on lire dans le rapport publié mardi en fin de journée, qui indique que les autorités gouvernementales n’ont pas réussi à contrôler la violence. « Au plus haut niveau de l’État, il n’y a eu aucune réaction ».
Le gang Chen Mechan a tué sept de ses propres membres qui voulaient mettre fin à la confrontation avec les 400 Mawozo, selon le rapport. Les autres étaient des civils accusés de collaborer avec des rivaux ou des personnes qui avaient dénoncé les abus du gang, a noté le groupe de défense des droits de l’homme.
Dans les quartiers de Corridor Djo et Santo 2 à Port-au-Prince, les gangs ont tué 47 personnes – 17 des corps ont été brûlés et 30 enterrés dans des fosses communes, selon le rapport.
Des personnes brûlées vivent
En outre, des personnes ont été brûlées dans les rues avec des pneus de voiture, selon le rapport.
Un porte-parole du gouvernement du Premier ministre Ariel Henry n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moise l’année dernière, les gangs en Haïti sont devenus de plus en plus puissants et ont pris le contrôle de facto de grandes parties du pays.
Le chef des 400 Mawozo, Joly « Yonyon » Germine, a été inculpé mardi aux États-Unis pour son implication dans l’enlèvement d’un groupe de missionnaires américains en 2021. en savoir plus
La violence des gangs est régulièrement identifiée comme le plus gros problème auquel est confronté ce pays des Caraïbes, car les enlèvements et les fusillades poussent de plus en plus de personnes à quitter le pays sur des bateaux branlants dans l’espoir d’atteindre les États-Unis.
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Reportage de Jonathan PACE
Édition : Evelyne BONICEL
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