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Des centaines de soldats ougandais traversent le Congo alors que l’offensive s’élargit.

Des centaines de soldats ougandais traversent le Congo alors que l’offensive s’élargit.

Des centaines de soldats ougandais à bord de véhicules blindés ont franchi mercredi la frontière avec l'est de la République démocratique du Congo, selon deux témoins, alors qu'une offensive conjointe contre un groupe armé lié à l'État islamique semble s'étendre.
Des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)

Tard dans la journée de mardi, le Congo a déclaré que des forces spéciales des deux pays seraient déployées pour sécuriser les bases appartenant à la milice des Forces démocratiques alliées (ADF), qui avaient été visées par des frappes aériennes et d’artillerie plus tôt dans la journée.

Cette campagne intervient après des mois de lobbying auprès des gouvernements régionaux par le président Felix Tshisekedi, dont les propres efforts pour mettre fin à des décennies d’effusion de sang dans l’est du Congo ont été entravés par une mauvaise planification, la corruption et un financement insuffisant, selon un rapport parlementaire. en savoir plus

Des centaines de soldats ougandais entrent au Congo

Mercredi matin, des troupes et des véhicules ougandais ont été vus en train de passer au Congo au poste frontière de Nobili pour la deuxième journée, a déclaré un résident local et un militant des droits civils.

« Je viens de voir 30 véhicules remplis de soldats ougandais entrer au Congo. J’ai également vu deux chars », a déclaré Blaise Bokassa, qui vit à Nobili. « Si notre armée collabore avec (l’armée ougandaise), une solution sera trouvée et l’histoire des ADF sera reléguée au passé ».

Faustin Baraka Baswegy, membre d’un groupe de défense des droits civiques à Nobili, a déclaré avoir également vu des troupes entrer au Congo dans la matinée.

« J’ai vu de nombreux véhicules avec des centaines de soldats ougandais », a-t-il dit.

Une porte-parole de l’armée ougandaise a déclaré qu’elle ne pouvait pas faire de commentaire immédiatement. Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a déclaré qu’il n’avait pas d’autres informations, mais a prévu une conférence de presse plus tard dans la journée de mercredi pour faire le point sur l’opération conjointe.

Les ADF, qui ont commencé comme un soulèvement en Ouganda mais sont basés au Congo depuis la fin des années 1990, ont prêté allégeance à l’État islamique à la mi-2019, mais les chercheurs de l’ONU n’ont trouvé aucune preuve de commandement et de contrôle de l’IS sur les opérations des ADF.

Activités illégales

On sait actuellement peu de choses sur la portée et la durée de l’opération, a déclaré Nelleke Van de Walle, du groupe de réflexion International Crisis Group, basé à Bruxelles.

Cependant, elle semble plus ambitieuse que la dernière fois que l’armée ougandaise a attaqué les ADF au Congo en 2017, lorsqu’elle a déclaré avoir tué 100 combattants dans des frappes aériennes.

Bien que saluée par certains, elle a également provoqué un malaise dans les deux capitales en raison de la conduite de l’armée ougandaise pendant la guerre civile du Congo de 1998-2003, pour laquelle Kinshasa demande des milliards de dollars de réparations. L’Ouganda a qualifié ce montant de ruineux.

« Nous craignons de voir les mêmes activités illégales que lors du déploiement précédent, le vol d’or et d’autres marchandises », a déclaré à Relief Joel Ssenyonyi, un législateur de l’opposition ougandaise.

« Ils avaient besoin d’une autorisation parlementaire pour que nous puissions débattre de la raison pour laquelle ils doivent aller là-bas. Y a-t-il une justification légitime ou vont-ils là-bas pour voler à nouveau ? ».

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