La décision permet le décaissement immédiat de 55 millions de dollars pour soutenir les infrastructures de base et les plans de dépenses sociales, dont ont désespérément besoin les 10 millions de Nigériens – soit 40 % de la population – qui vivent dans une extrême pauvreté, selon les données de l’ONU.
La pandémie de coronavirus a ralenti la croissance économique de plus de deux points de pourcentage, à 3,6 % en 2020. Mais le FMI prévoit un rebond à 5,4% cette année et une dynamique accrue à moyen terme avec le début des exportations de pétrole via un nouvel oléoduc vers la côte atlantique au Bénin voisin.
« Ces perspectives globalement favorables sont toutefois soumises à des risques importants liés à l’aggravation des problèmes de sécurité dans la région du Sahel et à l’exposition accrue du Niger aux effets du changement climatique », a déclaré Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI, dans un communiqué.
Le Niger se trouve dans la région semi-aride du Sahel, où des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont déstabilisé des pans entiers de territoire ces dernières années. Ils ont mené des attaques régulières qui ont tué des milliers de personnes et en ont déplacé des millions.
Le Niger est classé dernier sur 189 pays dans l’indice de développement humain des Nations unies, qui mesure la santé, l’éducation et la qualité de vie.