Dans son premier discours devant une nouvelle session du parlement depuis son élection en août, Hichilema a déclaré que les responsables allaient également revoir les politiques agricoles, réviser les prix de l’électricité et réformer l’entreprise publique d’électricité Zesco.
En novembre dernier, le deuxième plus grand producteur de cuivre d’Afrique est devenu le premier pays du continent à faire défaut sur sa dette souveraine pendant la pandémie, après n’avoir pas pu honorer les paiements de sa dette internationale de près de 13 milliards de dollars.
« La reconstruction de notre économie figure en tête de notre programme. Nous mettrons en œuvre des politiques pour résoudre le déficit budgétaire tout en veillant à ce que la confiance soit rétablie sur les marchés », a déclaré Hichilema.
« Nous avons en effet hérité d’une économie en grande difficulté qui nécessite la prise de mesures audacieuses et décisives », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement était déterminé à mettre un terme à l’accumulation d’une dette publique coûteuse.
La dette extérieure de la Zambie comprend environ 3 milliards de dollars d’euro-obligations, 3,5 milliards de dollars de dette bilatérale, 2,1 milliards de dollars dus aux agences multilatérales et 2,9 milliards de dollars de dette des banques commerciales.
La Zambie doit également aux sociétés minières plus de 1,5 milliard de dollars de remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), une question qui a envenimé les relations entre le gouvernement et le secteur minier.
Le remboursement de la TVA est la priorité absolue pour l’industrie, a déclaré le PDG de la Chambre des mines de Zambie, Godwin Beene, qui représente des sociétés minières telles que Kansanshi Mining de First Quantum Minerals et Lumwana Mining de Barrick Gold.
Un changement de donne pour les compagnies minières
La position d’Hichilema, favorable au marché, attirera de nouveaux investissements dans le secteur minier zambien et contribuera à stimuler la production de cuivre du pays à un moment propice où les prix du cuivre atteignent presque un niveau record, a déclaré M. Beene.
« Cette élection a changé la donne pour l’industrie ».
Le prédécesseur d’Hichilema, Edgar Lungu, avait fait pression pour que l’État soit davantage propriétaire des mines. La société publique d’investissement minier ZCCM-IH a contracté une dette de 1,5 milliard de dollars en janvier pour reprendre la participation majoritaire de Glencore dans la mine de cuivre de Mopani.
Le gouvernement précédent était à la recherche d’un investisseur pour financer l’expansion de la mine, qui ferait passer la production de 34 000 tonnes de cuivre par an à 150 000 tonnes.
La Zambie dans son ensemble espère porter sa production annuelle de cuivre à 2 millions de tonnes d’ici 2026, a déclaré le mois dernier le nouveau ministre des finances Situmbeko Musokotwane. Le pays a produit 882 000 tonnes l’année dernière.
Atteindre cet objectif nécessitera des investissements importants dans la mine de Mopani et dans d’autres mines en Zambie, ainsi que dans l’exploration.
