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Les agences internationales prévoient une forte croissance en Grèce

Les agences internationales prévoient une forte croissance en Grèce

Le point de départ très solide fourni par 2021 donne à 2022 l'opportunité d'être l'année où la Grèce retrouve les conditions pré-pandémiques.
Le tourisme grec a dépassé les scénarios les plus optimistes et a fait un retour spectaculaire en 2021

L’année 2021 a été une année importante pour l’économie grecque, qui a réussi à réparer en grande partie les dommages infligés au produit intérieur brut du pays par la pandémie de coronavirus.

Le pays a également réussi à maintenir sa présence constante sur les marchés internationaux par le biais d’émissions obligataires qui ont rencontré une demande impressionnante de la part d’investisseurs de qualité avec des coûts d’emprunt historiquement bas, ainsi qu’à conserver un niveau élevé de réserves de trésorerie malgré les mesures coûteuses prises par le gouvernement pour soutenir économiquement et rassurer le marché intérieur. La Grèce a également réussi à poursuivre ses efforts en vue d’une amélioration de sa cote de crédit, gardant ainsi l’espoir d’obtenir une cote d’investissement d’ici le premier semestre de 2023.

Le tourisme grec a dépassé les scénarios les plus optimistes et a fait un retour spectaculaire. Et tout cela alors que le secteur bancaire a fait de grands progrès vers la normalisation, réduisant son exposition aux prêts non productifs et se mettant en position de soutenir la croissance.

Dix ans après la crise financière, la Grèce, en grande partie grâce à des réformes structurelles de grande ampleur, s’est transformée et est désormais considérée comme très crédible sur les marchés internationaux, et elle est également devenue une destination d’investissement attrayante pour certains secteurs.

Le point de départ très solide fourni par 2021 donne à 2022 l’opportunité d’être l’année où la Grèce retrouve des conditions normales et pré-pandémiques. En utilisant le capital fourni par le fonds de relance européen Next Generation comme outil et les investissements comme feuille de route, l’économie et les banques vont de l’avant. Le maintien d’un environnement politique stable, l’avancement des réformes institutionnelles, l’encouragement des investissements étrangers et la pleine utilisation des fonds de l’Union européenne offrent à la Grèce une opportunité unique. Toutefois, cela ne signifie pas que l’économie n’est pas confrontée à des défis et des dangers.

Après le choc causé par la pandémie, le niveau d’endettement de la Grèce est beaucoup plus élevé qu’il ne l’était pendant la crise financière, tandis que le potentiel de croissance à long terme de l’économie reste assez faible, en partie également en raison de tendances démographiques inquiétantes.

La Grèce devra s’adapter à un nouvel environnement où le soutien de la Banque centrale européenne – qui a lancé en mars 2020 le programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP) permettant l’achat de titres émis par le gouvernement grec – pourrait être plus limité. Enfin, nous n’avons en aucun cas vu la fin de Covid-19, ce qui signifie que l’un des facteurs de risque fondamentaux reste la poursuite du développement de la pandémie, surtout lorsqu’il s’agit de nouvelles variantes et de leur effet sur l’économie (notamment sur le secteur du tourisme et les expositions non performantes du secteur bancaire).

Kathimerini s’est entretenu avec cinq agences de notation (S&P, Moody’s, Fitch, DBRS et Scope Ratings) ainsi qu’avec huit des plus grandes banques d’investissement et banques commerciales du monde (Deutsche Bank, JP Morgan, Bank of America, HSBC, ING, Wood & Company, UniCredit et Oxford Economics), et 18 analystes et économistes ont donné leur avis sur les perspectives de l’économie et du secteur bancaire grecs.

Les mêmes questions leur ont été posées et ont porté sur les points suivants : 1) Leurs prédictions sur la croissance, la dette, les pénuries et le tourisme en 2022 et au-delà, et ce qui pourrait être fait pour soutenir la reprise économique grecque ; 2) Ce qui pourrait renforcer la tendance à la hausse de l’économie grecque en termes d’amélioration de la notation de crédit ; 3) Si le taux élevé d’inflation est quelque chose de temporaire, et dans quelle mesure il représente une menace pour la reprise économique de la Grèce ; 4) Où en est la Grèce une décennie après la crise financière et les renflouements. 5) Dans quelle mesure le secteur bancaire grec est proche de la normalisation et quels défis il pourrait rencontrer.

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