M. Besigye, 66 ans, a été arrêté le 14 juin à Kampala, la capitale, alors qu’il menait des manifestations contre la hausse vertigineuse des prix à la consommation, et a été accusé d’incitation à la violence le lendemain.
Sa demande initiale de libération sous caution faite le jour de son inculpation a été rejetée.
Vendredi, ses avocats ont déposé une nouvelle demande de libération sous caution et un magistrat a accepté de libérer Besigye en se disant « satisfait que les garanties de l’accusé soient substantielles », selon une vidéo en direct de la procédure judiciaire diffusée sur le compte Facebook de Besigye.
Il a ordonné à Besigye de payer une caution de 2,5 millions de shillings (665 $) en espèces, l’une des conditions de sa libération. Il lui a été ordonné de se présenter à nouveau devant le tribunal le 29 juillet.
Les Ougandais ont exprimé leur colère face à la flambée des prix du carburant, de l’huile de cuisson, du savon, du blé et d’autres produits, et au refus du gouvernement d’intervenir pour soulager les consommateurs.
M. Besigye a demandé des réductions d’impôts pour compenser l’inflation, mais le président Yoweri Museveni a rejeté cette idée, imputant la hausse des prix à la guerre en Ukraine et à la pandémie de COVID-19.
Museveni, au pouvoir depuis 1986, est maintenant le quatrième plus ancien dirigeant d’Afrique. L’opposition et les critiques l’ont accusé de truquer les élections et d’utiliser les forces de sécurité pour maintenir son emprise sur le pouvoir. Museveni nie ces accusations.
Besigye s’est présenté quatre fois contre Museveni par le passé et a perdu, bien qu’il ait rejeté les résultats en invoquant la fraude. Il a déjà été arrêté des dizaines de fois.