L’incident s’est produit à la porte nord de l’aéroport international de Hamid Karzai lorsqu’un homme armé non identifié a tiré un coup de feu, entraînant la riposte des troupes afghanes, américaines et allemandes.
Des combattants talibans sont déployés à l’extérieur de l’aéroport, où ils tentent de faire régner l’ordre, tandis que des gardes afghans aident les forces américaines à l’intérieur de l’aéroport. À la suite de l’incident, toutes les portes d’embarquement ont été fermées et la situation a été maîtrisée, ont confirmé à Reuters deux responsables de l’OTAN.
Les forces occidentales ont été impliquées dans une évacuation extrêmement chaotique et précipitée de leurs ressortissants et des Afghans vulnérables après l’effondrement du gouvernement afghan soutenu par les États-Unis il y a environ une semaine. La semaine dernière, des rapports de renseignement des pays occidentaux ont fait état d’une possible infiltration de la zone aéroportuaire par des agents de l’ISIS.
Selon l’accord actuel, les forces étrangères peuvent rester en Afghanistan jusqu’au 31 août. Toutefois, il semble impossible de mener à bien l’opération d’évacuation dans ce délai. Les talibans ont déclaré dimanche que les forces occidentales n’avaient pas encore demandé l’extension du délai de retrait.
Les États-Unis et l’Allemagne ont indiqué qu’ils pourraient prolonger leur séjour à l’aéroport de Kaboul pour achever ce que le président américain Biden a décrit comme une évacuation « difficile et douloureuse ».
Lors d’un briefing à la Maison Blanche la semaine dernière, M. Biden a déclaré : « Soyons clairs, l’évacuation de milliers de personnes de Kaboul va être difficile et douloureuse » et l’aurait été « quel que soit le moment où elle a commencé ».
« Nous avons un long chemin à parcourir et beaucoup de choses pourraient encore mal tourner », a-t-il ajouté.
Au cours de la semaine écoulée, M. Biden a été soumis à une pression intense et a fait l’objet de critiques pour ce que beaucoup décrivent comme un « plan de retrait bâclé ». De nombreux responsables américains, cités dans plusieurs médias, ont reconnu que l’administration Biden a fait l’impasse sur le plan d’évacuation pendant des semaines, ignorant les avertissements de quelques quarts des agences de renseignement sur l’effondrement possible du gouvernement afghan.
