Un à un, les pays d’Afrique choisissent d’abolir la peine de mort. En lien ci-dessous un site permettant de voir où elle est encore autorisée.
Le président Julius Maada Bio devrait bientôt signer la loi, ce qui fera de la Sierra Leone le 23e pays africain à abolir la peine capitale sur les 54 que compte le continent.
La Sierra Leone observe un moratoire sur les exécutions depuis 1998 mais refusait toujours d’abolir la peine capitale.
Les prisonniers condamnés à mort vivent d’ailleurs toujours séparément des autres détenus, ce qui, selon des militants dont ceux d’Amnesty International, est déshumanisant.
Doit-on voir dans cette décision subite une pression des ONG ou de l’ambassadeur de l’UE en Sierra Leone, Tom Vens ?
Ce dernier échangeait régulièrement avec Julius Maada Bio sur cette question centrale pour la crédibilité du président vis-à-vis de l’UE.
Le président Bio qui avait fait de sa campagne un plaidoyer pour la lutte anti-corruption vient d’être accusé de dépenses illégales visant son épouse et son ministre le plus influent, s’élevant à plus de trois millions d’euros.
Nous pouvons nous interroger sur le moment choisi mais nous ne pouvons que nous féliciter de la décision prise. En effet, encore en 2020 39 condamnations à mort ont été prononcées dans le pays, soit près du double qu’en 2019 (21), selon Amnesty International.
La Chine, l’Iran, l’Egypte, l’Irak et l’Arabie saoudite restent les pays qui recourent le plus à la peine capitale.
Amnesty International estime à des milliers le nombre de personnes qui auraient été exécutées en Chine en 2020, mais souligne que l’information relève du secret d’Etat. En dehors de la Chine, au moins 450 personnes ont été exécutées dans le Monde en 2020, explique-elle.
L’une des choses restant à clarifier est la façon dont cela sera interprété pour les personnes déjà dans le couloir de la mort
