Les autorités russes ont bloqué lundi l’accès au site Web d’Alexeï Navalny, critique du Kremlin en prison, à l’approche des élections législatives, ainsi qu’à une cinquantaine de personnes et organisations qui lui sont affiliées.
Le mois dernier, un tribunal russe a approuvé la demande d’un procureur de déclarer extrémistes les organisations liées à Alexeï Navalny, les mettant ainsi hors la loi et empêchant ses alliés de participer aux élections de septembre à la Douma, la chambre basse du Parlement.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont condamné la décision du tribunal, estimant qu’elle portait un coup infondé à l’opposition politique russe.
Le régulateur russe de l’Internet, Roskomnadzor, a déclaré lundi à Reuters qu’il avait pris des mesures pour bloquer navalny.com, le principal site web du mouvement interdit, et d’autres sites en Russie, à la demande du procureur général.
Il a déclaré que ces sites aidaient les mouvements visés par l’interdiction judiciaire à diffuser leur propagande et à poursuivre leurs activités illégales.
Condamnant cette décision, l’équipe de M. Navalny a déclaré sur les médias sociaux qu’elle s’attendait à ce que les autorités s’en prennent bientôt à son site Web de vote intelligent, qui conseille aux gens de voter de manière tactique pour tenter de déloger les candidats du parti au pouvoir, Russie Unie.
Leonid Volkov, un allié de Navalny, a déclaré que lui et d’autres personnes expliqueraient bientôt ce que les gens doivent faire pour tenter d’éviter le blocage du site.
M. Navalny est le principal détracteur du président Vladimir Poutine à l’intérieur du pays. Il purge actuellement une peine de deux ans et demi de prison pour des violations de sa liberté conditionnelle qui, selon lui, ont été montées de toutes pièces. Son emprisonnement a accru les tensions dans les relations entre la Russie et l’Occident, qui a demandé sa libération.
