Le Pakistan et la Chine ont déclaré qu’ils coopéreraient plus étroitement sur l’Afghanistan et ont appelé toutes les parties prenantes afghanes à convenir d’un cessez-le-feu global et à trouver un règlement politique négocié.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmood Qureshi, et son homologue chinois, Wang Yi, ont tenu la troisième session du dialogue stratégique des ministres des Affaires étrangères à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan, et ont publié une déclaration commune samedi, a rapporté Dawn.
Selon la déclaration conjointe, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à faciliter et à soutenir un processus de paix et de réconciliation “dirigé par les Afghans et pris en charge par les Afghans” pour la réalisation rapide d’un Afghanistan pacifique, stable, uni et prospère, qui combattra fermement le terrorisme et vivra en harmonie avec ses voisins.
La Chine cherche à accroître sa présence en Afghanistan après le retrait des troupes étrangères. Le retour des talibans au gouvernement est certain, que ce soit par le biais d’un accord de paix ou d’une prise de pouvoir militaire. La proximité du groupe d’insurgés avec le Pakistan pourrait également lui donner un avantage supplémentaire à l’avenir.
Si l’Occident se détourne de l’Afghanistan en invoquant le non-respect des droits de l’homme par les Talibans, Pékin est bien placé pour combler ce vide. Le désir de la Chine d’étendre l’ambitieux corridor “la Ceinture et la Route” à l’Afghanistan n’est caché à personne.
Toutefois, la Chine est également préoccupée par l’instabilité croissante de l’Afghanistan.
Les deux nations ont également condamné la récente attaque de Dasu, où neuf travailleurs chinois ont été tués.
Pékin est également préoccupée par l’instabilité croissante en Afghanistan après le départ des troupes étrangères. Des militants islamiques originaires de sa province rétive du Xinjiang, qui borde le Badakshan afghan, opèreraient dans la région.
Quelques jours après que les Talibans ont capturé une vaste étendue de territoire dans le nord du pays, une délégation de haut niveau des Talibans s’est rendue en Chine, assurant que le sol afghan ne sera pas utilisé contre les voisins.
Dans une récente interview, Suhail Shaheen a également qualifié de “problème interne” la question de la détention massive de musulmans à Xinjing, en Chine.
