“Aujourd’hui est le jour le plus heureux et le plus joyeux pour moi et ma famille”, a déclaré Ali Gimi, dont les cinq enfants faisaient partie des personnes enlevées dans une école islamique de l’État du Niger le 30 mai.
“Nous avions perdu notre joie et notre bonheur. C’est comme un rêve, alors que j’avais commencé à perdre espoir”, a-t-il ajouté. “Au moment où je vous parle, toute notre famille s’est réunie chez moi pour célébrer leur retour sain et sauf”.
Selon les autorités, 136 enfants ont été initialement saisis dans l’école, mais certains se sont échappés par la suite. L’un d’entre eux, un garçon de cinq ans, est mort en captivité. Les ravisseurs avaient initialement déclaré que six d’entre eux étaient morts, mais cela s’est avéré être un mensonge pour effrayer les parents et les inciter à payer la rançon.
“Nous avons terriblement souffert entre leurs mains”, a déclaré un enfant, Ahmed Mohamed, aux journalistes. “Ils nous ont attachés du matin au soir”.
Les enlèvements massifs d’écoliers, autrefois une tactique notoire des militants islamistes pour intimider la population, sont devenus une industrie lucrative pour les bandes armées qui demandent des rançons. Selon les autorités, 1 000 enfants ont été enlevés depuis décembre dans le nord-ouest du Nigeria.
Les 90 écoliers, ainsi que deux autres personnes enlevées qui n’ont pas été identifiées, ont été libérés tard jeudi. Les parents avaient envoyé un total de 65 millions de naira (160 000 dollars) et six motos comme rançon, ont déclaré trois parents à Reuters.
Vendredi, dans un autre incident, les ravisseurs ont également libéré 15 étudiants et quatre membres du personnel qui avaient été enlevés au début du mois dans un collège agricole de l’État de Zamfara, a déclaré une source scolaire à Reuters.
Le gouvernement a imploré les États de ne pas payer de rançons, mais les parents et les communautés désespérés trouvent souvent les fonds eux-mêmes.
“Nous ferons tout ce qu’il faut pour les traduire en justice”, a déclaré le gouverneur de l’État du Niger, Abubakar Sani Bello, au sujet des ravisseurs. “Nous avons mis en place toutes les mesures nécessaires pour traquer et poursuivre les personnes impliquées dans cet acte odieux.”
