Les États-Unis ont sanctionné quatre agents des services de renseignement iraniens à l’origine d’un complot raté visant à enlever un journaliste et militant des droits de l’homme américain, a déclaré vendredi le département du Trésor américain.
Ces sanctions font suite à l’inculpation par les procureurs américains, en juillet, de ces quatre personnes pour avoir comploté l’enlèvement de la journaliste basée à New York qui critiquait Téhéran. Reuters avait précédemment confirmé qu’il s’agissait du journaliste irano-américain Masih Alinejad.
L’Iran a qualifié ce prétendu complot de “sans fondement”.
Dans une déclaration sur les sanctions, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis “restent conscients de l’intérêt continu de l’Iran à cibler d’autres citoyens américains, y compris des responsables américains actuels et anciens.”
Il n’a donné aucun autre détail.
“Le complot d’enlèvement du gouvernement iranien est un autre exemple de sa tentative continue de faire taire les voix critiques, où qu’elles se trouvent”, a déclaré Andrea Gacki, chef du Bureau de contrôle des actifs étrangers du Trésor. “Cibler des dissidents à l’étranger démontre que la répression du gouvernement s’étend bien au-delà des frontières de l’Iran.”
Les sanctions bloquent tous les biens des quatre Iraniens se trouvant aux États-Unis ou sous contrôle américain, et interdisent toute transaction entre eux et des citoyens américains. D’autres non-Américains qui effectuent certaines transactions avec les quatre Iraniens pourraient également être soumis aux sanctions américaines, a ajouté le ministère.
Parmi les personnes sanctionnées figurent le haut responsable du renseignement basé en Iran, Alireza Shahvaroghi Farahani, ainsi que les agents du renseignement iranien Mahmoud Khazein, Kiya Sadeghi et Omid Noori, a indiqué le Trésor.
