Un nouveau film explorant l’impact des agents de la force publique sur la société nigériane et inspiré par les manifestations de l’année dernière contre la brutalité policière a été présenté en avant-première à l’un des principaux festivals du film en Afrique, à Lagos.
L’année dernière, les Nigérians sont descendus dans la rue pour demander la fin de ce que les manifestants considéraient comme une brutalité policière endémique. Mais les manifestations, qui avaient eu lieu dans plusieurs villes de ce pays de quelque 200 millions d’habitants, se sont terminées à un péage de Lagos sous une pluie de coups de feu.
Inspiré par des faits réels concernant les violences policières au Nigeria.
Le film, intitulé Collision Course, raconte l’histoire d’un agent des forces de l’ordre qui a du mal à joindre les deux bouts et d’un musicien en herbe dont les mondes se heurtent.
Le policier installe un barrage routier pour exiger des pots-de-vin et rencontre le jeune artiste frustré, qu’il abat par erreur, déclenchant ainsi une série d’événements qui le conduisent à être arrêté.
Le réalisateur Bolanle Austen-Peters a déclaré que le film cherche à montrer certains des problèmes sous-jacents qui poussent une personne à se retourner contre les personnes qu’elle a juré de défendre.
“J’ai découvert que chaque personne de l’histoire avait un passé que nous devions tous comprendre, et à la fin, lorsque vous regardez ce film, vous commencez à comprendre que nous sommes tous des victimes, nous sommes tous brutalisés par le système dans lequel nous vivons”, a-t-elle déclaré.
C’était le film de clôture du Festival international du film africain qui s’est terminé samedi.
Mieux connue sous le nom de Nollywood, l’industrie nigériane, qui pèse plusieurs milliards de dollars, produit des films et des émissions de télévision à un rythme qui n’est dépassé que par celui de Bollywood, en Inde, avec des budgets modestes, et emploie un million de personnes.
