Le sentiment sur toutes les lèvres masquées de Fog Design+Art cette semaine a été une variation de “c’est agréable de revoir les gens et de passer du temps en face à face”. Fog a été annulé en 2021 à cause de la variante Delta de Covid-19, mais cette année, malgré la variante Omicron, il est revenu avec 45 galeries remplissant le pavillon du festival Fort Mason. Il y avait un air de camaraderie lors du gala d’avant-première du 19 janvier au profit de la SFMoMA, avec des galeristes capables d’avoir des conversations significatives avec des collectionneurs et des visiteurs profitant des offres sans les foules bondées des années précédentes en raison de l’application stricte de l’entrée minutée et des limites de capacité.
“Cela prouve simplement à quel point l’événement est devenu important pour l’écosystème de la scène artistique de la Bay Area”, a déclaré Claudia Altman-Siegel, la marchande de San Francisco. Elle a vendu une impressionnante nouvelle sculpture en bronze à grande échelle de l’artiste local Koak, dont l’exposition solo de 2020 a été interrompue par la pandémie.
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Jessica Silverman, un autre poids lourd de la scène locale, a partagé un sentiment similaire dans une annonce faite après le gala. “Au cours des deux dernières années, notre galerie s’est beaucoup développée et le retour de Fog est un moment très encourageant qui nous rappelle que l’art construit et soutient la communauté”, a-t-elle déclaré. Les premières ventes de sa galerie ont totalisé plus de 300 000 dollars, dont le tableau de Clare Rojas intitulé Just Watching… (2021), Spring to Fall (2021) de Samuel Falls et plusieurs pièces en céramique de Pae White. Une sculpture de Woody De Othello provenant du stand de Silverman a également été prise en considération pour le Fog Forum Fund, dont les fonds provenant de sa vente seraient destinés à soutenir le département d’architecture et de design du SFMoMA.
L’afflux de ventes au début de l’exposition reflète peut-être la demande refoulée des collectionneurs, deux ans après le début de la pandémie. Ce phénomène a peut-être été aggravé par l’absence de l’édition de San Francisco de Untitled, qui se déroule habituellement en même temps que Fog. Cette édition a déjà été l’une des plus réussies de Fog, selon les organisateurs, et à en juger par les ventes rapportées par les exposants. Gladstone a vendu l’une des Hoods de Richard Prince pour 1,7 million de dollars, ainsi qu’un bronze de Keith Haring et une peinture d’Elizabeth Peyton, entre autres œuvres. Dans l’après-midi du 21 janvier, Blum & Poe avait vendu plus de la moitié de son stand, et David Zwirner a déclaré avoir vendu des œuvres de Josef et Anni Albers, Oscar Murillo, Lisa Yuskavage, Bridget Riley et d’autres. La galerie Tina Kim a annoncé des ventes supérieures à 300 000 dollars pour sa deuxième participation à Fog, avec des œuvres de Ha Chong-Hyun, Park Seo-bo, Kim Tschang Yeul, Kibong Rhee et Suki Seokyeong Kang. Le SFMoMA a acquis une chaise Liam Lee auprès de la galerie Patrick Parrish.
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Plusieurs exposants participent pour la première fois à Fog cette année, notamment le britannique White Cube, ainsi qu’un certain nombre d’exposants locaux. La galerie pt.2, basée à Oakland et ouverte en 2018, présente des œuvres de Kelly Ording, Liz Hernández, María Paz, Muzae Sesay et Soumya Netrabile.
“Cet écosystème a donné naissance à une communauté florissante et riche d’artistes, de fabricants, de penseurs et de musiciens qui méritent de s’asseoir à la table”, explique le directeur de pt.2, Brock Brake, en faisant référence aux espaces de studio que la galerie a offerts aux artistes locaux à des tarifs abordables. Sa galerie a connu un début de foire réussi, la quasi-totalité des œuvres de son stand s’étant vendues à plus de 125 000 dollars au total.
La galerie Friends Indeed, située dans les quartiers de Chinatown et de Bayview à San Francisco, a déclaré avoir vendu des œuvres de Jiab Prachakul et de Lauren Quin à des musées. Rebecca Camacho Presents, de San Francisco, présente une étonnante exposition solo d’ektor garcia, composée d’œuvres en fil de cuivre crocheté et assemblé et de pièces mixtes, qui s’est presque entièrement vendue à des collectionneurs locaux et nationaux, tout en suscitant l’intérêt de plusieurs institutions.
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Bien que les premières ventes de la foire aient porté essentiellement sur des peintures, des sculptures et des objets tactiles, les jetons non fongibles ont également suscité l’intérêt. Et bien qu’ils aient été sensiblement absents des stands, les NFT seront abordés dans deux conférences dans le cadre de la programmation du week-end.
“J’aime que les NFTs soient en quelque sorte une nouvelle forme de média et d’art, ce qui est relativement rare”, a écrit par courriel Ethan Beard, cofondateur et directeur général de Yoz. Et les NFT n’étaient pas la seule technologie numérique ascendante à l’esprit des participants à Fog.
“Les gens veulent exprimer leurs goûts, leurs styles et leurs préférences individuels. Cette volonté existe dans le métavers autant que dans nos vies physiques”, a déclaré Zesty Meyers, directeur chez R & Company, exposant basé à New York. “Je pense qu’il existe un réel potentiel pour inspirer la connaissance et l’amour du design de collection dans le métavers qui peut se traduire par une collection dans la vie réelle.”
