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Escalade entre l’Iran et Israël: le Liban retient son souffle

Escalade entre l’Iran et Israël: le Liban retient son souffle

Israël a déclaré qu'il ne souhaitait pas une escalade vers une guerre totale, mais qu'il était prêt à y faire face.
Engrenage au Liban suite au conflit israélo-iranien

Le groupe libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran, a tiré des barrages de roquettes en direction des forces israéliennes vendredi, attirant des tirs de représailles d’Israël vers le sud du Liban, lors d’une troisième journée de salves transfrontalières dans un contexte de tensions régionales plus larges avec l’Iran.

Suggérant que son attaque était calibrée pour éviter une nouvelle escalade, le Hezbollah a déclaré qu’il avait visé un terrain ouvert près des forces israéliennes en représailles aux frappes aériennes israéliennes qui avaient également touché des zones ouvertes.

Israël a déclaré qu’il ne souhaitait pas une escalade vers une guerre totale, mais qu’il était prêt à y faire face.

“D’après ce que nous avons compris, le Hezbollah a délibérément visé des zones ouvertes afin de ne pas envenimer la situation”, a déclaré aux journalistes le lieutenant-colonel Amnon Shefler, porte-parole militaire israélien.

Attaque Iranienne dans le Golfe d’Oman

Cette flambée, qui n’a fait aucune victime, fait suite à une attaque iranienne présumée contre un pétrolier géré par Israël dans le Golfe la semaine dernière, au cours de laquelle deux membres d’équipage, un Britannique et un Roumain, ont été tués. Téhéran a nié toute implication. lire la suite

La République islamique étant confrontée à la possibilité d’une action israélienne ou internationale en réponse à l’incident du Golfe, la violence a éclaté de part et d’autre d’une frontière qui a longtemps été le théâtre d’un conflit entre le Hezbollah soutenu par l’Iran et Israël.

Les salves ont commencé mercredi par un tir de roquette sur Israël depuis le Liban, dont aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité. Cette attaque, que le Hezbollah n’a pas commentée, a entraîné des représailles de l’artillerie et de l’aviation israéliennes.

Le Hezbollah, l’un des principaux alliés de l’Iran dans un Moyen-Orient déchiré par les conflits, a déclaré qu’il avait tiré des dizaines de roquettes vendredi sur un terrain dégagé près des positions israéliennes dans la zone frontalière contestée des fermes de Chebaa, en réponse aux frappes aériennes israéliennes de jeudi.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a déclaré que la situation était très grave et a exhorté toutes les parties à cesser le feu.

L’armée israélienne a déclaré que son système Iron Dome a intercepté 10 des 19 roquettes vendredi, dont six sont tombées dans des zones ouvertes et trois ont atterri dans le sud du Liban.

Aucune victime ni aucun dommage grave n’ont été signalés au cours de ces trois jours de tirs aériens, qui ont ébranlé une longue période de calme relatif depuis qu’Israël et le Hezbollah ont mené une guerre d’un mois en 2006.

Le bureau du Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré qu’il consultait ses chefs de la défense et de l’armée au sujet de la violence. L’armée a déclaré avoir frappé “les sites de lancement de roquettes au Liban” vendredi en réponse aux salves du Hezbollah.

Les analystes de la sécurité évoquent depuis longtemps le risque qu’Israël s’engage dans une guerre à fronts multiples avec l’Iran, qui soutient également les militants palestiniens de la bande de Gaza, avec lesquels Israël a mené un conflit de 11 jours en mai.

Israël demande à ses alliés de prendre position

Israël affirme qu’il mobilise l’action mondiale contre l’Iran à la suite de l’attaque de la semaine dernière contre un pétrolier au large des côtes d’Oman, mais qu’il est prêt à agir seul si nécessaire. Les États-Unis et la Grande-Bretagne affirment qu’ils collaboreront avec leurs alliés pour répondre à cette attaque.

Téhéran a nié tout rôle dans l’attaque du 29 juillet contre le Mercer Street – un pétrolier de produits pétroliers battant pavillon libérien et géré par la société israélienne Zodiac Maritime.

La Grande-Bretagne soulèvera la question de l’attaque du pétrolier au large des côtes d’Oman lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies plus tard dans la journée de vendredi, ont indiqué des diplomates, mais les 15 membres du Conseil ne devraient pas prendre de mesures.

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