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Ingérence turque en Afghanistan ?

Ingérence turque en Afghanistan ?

Erdogan demande un financement américain pour soutenir la mission de l'aéroport de Kaboul
Erdogan dans le Nord de Chypre

Le président Tayyip Erdogan a demandé mardi aux Etats-Unis de remplir des “conditions”, notamment un soutien financier, logistique et diplomatique, afin que la Turquie puisse gérer et garder l’aéroport de Kaboul après le retrait des autres troupes étrangères d’Afghanistan.

La Turquie a proposé de déployer des troupes à l’aéroport après le retrait total de l’OTAN et est en pourparlers avec les États-Unis depuis plusieurs semaines.

Les talibans, qui ont gagné des territoires à mesure que les forces étrangères dirigées par les États-Unis se retirent, ont mis la Turquie en garde contre cette proposition. lire la suite

Erdogan, qui s’exprimait dans le nord de Chypre, a reconnu que les talibans avaient des réserves mais a déclaré que la Turquie mènerait néanmoins à bien la mission à condition que les États-Unis, partenaire de l’OTAN, répondent à trois exigences spécifiques de la Turquie.
“Si ces conditions pouvaient être remplies, nous envisageons de prendre en charge la gestion de l’aéroport de Kaboul”, a-t-il déclaré, énumérant les appuis diplomatiques de la Turquie ainsi que le transfert par les États-Unis des installations et de la logistique en Afghanistan.

“Il y aura de sérieuses difficultés financières et administratives (…). (les États-Unis) apporteront le soutien nécessaire à la Turquie à cet égard également”, a ajouté M. Erdogan, après avoir assisté aux prières matinales de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.

La Turquie espère que la mission de l’aéroport contribuera à apaiser les liens avec les États-Unis, qui sont tendus sur plusieurs fronts, notamment celui de l’achat de systèmes de défense antimissile russes S-400.

Les Talibans ont dirigé l’Afghanistan d’une main de fer de 1996 à 2001 et se sont battus pendant 20 ans pour expulser les forces étrangères, renverser le gouvernement de Kaboul soutenu par l’Occident et réimposer un régime islamique.

Les talibans, enhardis par le départ des forces étrangères en septembre, ont qualifié le plan de la Turquie de répréhensible. Ankara et d’autres pays ont déclaré que l’aéroport devait rester ouvert pour préserver les missions diplomatiques qui s’y trouvent.

Avant de partir pour Chypre lundi, Erdogan a déclaré que les talibans devaient “mettre fin à l’occupation”. Mardi, il a déclaré que les pourparlers entre la Turquie et les talibans permettraient de surmonter tous les problèmes et devraient être plus confortables que les pourparlers passés entre les États-Unis et les talibans.

Dans le cadre de sa visite, M. Erdogan a dévoilé des projets de construction d’un nouveau complexe gouvernemental pour les Chypriotes turcs, dans le cadre d’un plan à deux États auquel s’opposent l’Union européenne, la Grèce et le gouvernement chypriote grec internationalement reconnu.

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