M. Macron a fait cette remarque dans une interview au journal Le Parisien publiée mardi en fin de journée. Il a également déclaré que les personnes non vaccinées étaient “irresponsables” et qu’il prévoyait de leur rendre la vie si compliquée qu’elles finiraient par se faire vacciner.
L’interview a été publiée peu avant que les législateurs ne reprennent le débat sur la nouvelle législation, qui rendra obligatoire la présentation d’une preuve de vaccination par le COVID-19 pour entrer dans un restaurant ou un cinéma, ou pour prendre le train.
La session a rapidement été reprise par la discussion de ses commentaires.
“Un président ne peut pas dire de telles choses”, a déclaré au Parlement le législateur Christian Jacob, qui préside le parti d’opposition conservateur Les Républicains. “Je suis favorable au pass-vaccin mais je ne peux pas soutenir un texte dont l’objectif est de ‘faire chier’ les Français.”
“Est-ce que c’est votre objectif, oui ou non ? Nous ne pouvons pas continuer à débattre sans avoir une réponse claire à ce sujet.”
D’autres membres de l’opposition ont fait écho aux commentaires de M. Jacob et ont demandé que le Premier ministre Jean Castex vienne leur parler. La séance a été suspendue peu avant 2 heures du matin (0100 GMT) et devait reprendre à 15 heures.
90 % des personnes vaccinées
Bien que la France compte historiquement plus de sceptiques à l’égard des vaccins que nombre de ses voisins, elle affiche l’un des taux de vaccination contre le COVID-19 les plus élevés de l’Union européenne, avec près de 90 % des Français âgés de 12 ans et plus vaccinés.
À l’approche de l’élection présidentielle d’avril, à laquelle il devrait se présenter, M. Macron a peut-être calculé que ses commentaires sur les personnes non vaccinées seraient bien accueillis par les électeurs.
Il a déclaré dans l’interview qu’il “aimerait” se représenter et ses remarques sont devenues les principaux sujets d’actualité sur Twitter en France.
Depuis des mois, les personnes doivent présenter une preuve de vaccination ou un test COVID-19 négatif dans de nombreux lieux publics. Mais face à la recrudescence des infections par les variantes Delta et Omicron, le gouvernement a décidé d’abandonner l’option du test dans le nouveau projet de loi.