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Les Ethiopiens de trois régions votent lors d’élections retardées

Les Ethiopiens de trois régions votent lors d’élections retardées

Les Éthiopiens de trois régions où les élections ont été retardées se rendent aux urnes jeudi pour élire leurs représentants. Une région se prononcera également sur la formation de son propre État régional.
Des elections auront lieu le 4 octobre en Éthiopie pour tenter de donner une légitimité à Abiy Ahmed

Le Premier ministre Abiy Ahmed formera le prochain gouvernement, quels que soient les résultats du vote tardif. Son parti a déjà remporté 410 des 436 sièges parlementaires qui étaient en jeu lors du scrutin de juin.

Abiy mis sous pression par la communauté internationale

Abiy est soumis à une pression internationale croissante en raison de la guerre dans la région du Tigré, dans le nord du pays. Le conflit a éclaté en novembre 2020, opposant les forces fédérales et régionales alliées aux forces alignées sur le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui a repris le contrôle du Tigré après des mois de combats sanglants en juin. Selon les Nations unies, certaines parties du Tigré connaissent la famine.

Le scrutin de jeudi se déroule dans la région de Somali, où des irrégularités d’enregistrement ont retardé le vote ; à Harar, où des problèmes d’enregistrement et un litige juridique ont entraîné des retards ; et dans la région des nations, nationalités et peuples du Sud-Ouest (SNNPR), où des problèmes de scrutin et de sécurité ont retardé le vote.

Les électeurs d’une partie de la SNNPR votent également lors d’un référendum sur l’opportunité de faire sécession et de former leur propre État régional, ce qui en ferait le 11e État d’Éthiopie. Les habitants espèrent que la création d’un État pourrait conférer à la région une plus grande autonomie et un financement fédéral.

La constitution éthiopienne de 1995 consacre le concept de fédéralisme ethnique, qui permet aux groupes ethniques de demander leur autonomie. De tels votes ne sont autorisés que depuis l’entrée en fonction d’Abiy en 2018.

Les différends concernant les pouvoirs régionaux par rapport aux pouvoirs fédéraux, les groupes ethniques et les terres déclenchent fréquemment des violences en Éthiopie, un pays de 110 millions d’habitants comptant plus de 80 groupes ethniques différents.

Abiy doit former son nouveau gouvernement le 4 octobre.

L’Éthiopie compte 547 sièges parlementaires. Quarante-sept sièges sont en jeu ce jeudi. On ignore quand auront lieu les élections retardées pour les sièges restants, dont certains se trouvent dans le Tigré.

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