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- Les forces russes capturent une ville du sud-est – Interfax
- La Grande-Bretagne met en doute les affirmations de la Russie
- Frappes de missiles sur plusieurs villes
- Le président Zelenskiy reste défiant
- Poutine exhorte les militaires ukrainiens à renverser les dirigeants.
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Les responsables ukrainiens n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter le sort de Melitopol et le ministre britannique des forces armées James Heappey a mis en doute le rapport, affirmant que la ville de quelque 150 000 habitants était toujours aux mains des Ukrainiens.
“Tous les objectifs de la première journée de la Russie … et même Melitopol, que les Russes prétendent avoir pris, mais nous ne voyons rien qui puisse le prouver, sont toujours aux mains des Ukrainiens”, a-t-il déclaré à la radio BBC.
Selon les services de renseignement occidentaux, les forces russes ont rencontré une résistance ukrainienne beaucoup plus forte que prévu, ce qui a considérablement ralenti leur progression depuis le début de l’invasion, jeudi.
Si le rapport d’Interfax concernant Melitopol, qui cite le ministère russe de la défense, est confirmé, il s’agirait du premier centre de population important dont les Russes se sont emparés.
Selon Interfax, qui cite le ministère ukrainien de la Santé, au moins 198 Ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1 115 personnes ont été blessées lors de l’invasion russe. Il n’a pas été précisé si ces chiffres comprenaient uniquement les victimes civiles.
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a déclaré que 35 personnes, dont deux enfants, avaient été blessées lors des combats de la nuit dans la ville.
M. Klitschko a déclaré qu’il n’y avait actuellement aucune présence militaire russe importante à Kiev, mais il a ajouté que des groupes de saboteurs étaient actifs. Le système de métro ne fonctionne plus que comme un abri pour les habitants de la ville et les trains ont cessé de circuler, a-t-il ajouté.
Des signes de panique ont été observés dans le centre-ville de Kiev. Les journalistes de Reuters ont vu des soldats ukrainiens armés de fusils et un groupe de femmes courant dans la rue. À proximité, des soldats ukrainiens ont forcé un homme en civil à s’allonger sur le trottoir.
Plus tôt, les autorités de Kiev ont déclaré qu’un missile avait touché un immeuble résidentiel, et un témoin de Reuters a déclaré qu’un autre missile avait touché une zone proche de l’aéroport. Il n’y a pas eu de nouvelles immédiates sur les victimes.
Nous défendrons notre État
Le président Volodymyr Zelenskiy, s’exprimant dans un message vidéo depuis l’extérieur de son bureau de Kiev, s’est montré défiant.
“Nous ne déposerons pas les armes, nous défendrons notre État”, a-t-il déclaré.
M. Zelenskiy avait auparavant indiqué qu’il était prêt à discuter d’un cessez-le-feu et de pourparlers de paix, tout comme le Kremlin, mais les contacts diplomatiques provisoires n’ont jusqu’à présent donné aucun résultat.
L’Ukraine a évacué le personnel de son ambassade à Moscou vers la Lettonie, a déclaré samedi le ministère des affaires étrangères de ce pays balte.
Des dizaines de milliers d’Ukrainiens arrivaient aux frontières occidentales du pays avec la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie. À Medyka, dans le sud de la Pologne, les réfugiés ont décrit une ligne de 30 km (19 miles) à la frontière.
Un conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur, Anton Herashchenko, a déclaré qu’au moins 40 sites d’infrastructure civile avaient été touchés jusqu’à présent. Moscou affirme qu’elle prend soin de ne pas frapper les zones civiles.
Le maire de Tchernihiv, à quelque 150 km au nord-est de Kiev, a déclaré aux citoyens : “Nous devons nous préparer au combat de rue. Ceux d’entre vous qui savent et comprennent ce dont je parle, préparez les bombes à essence”.
Des combats étaient également en cours samedi matin dans la ville de Sumy, au nord-est du pays, a indiqué l’administration municipale, qui a exhorté les habitants à rester chez eux.
Ignorant des semaines d’avertissements des dirigeants occidentaux, le président russe Vladimir Poutine a envahi le pays par le nord, l’est et le sud, une attaque qui menace de bouleverser l’ordre européen de l’après-guerre froide.
Poutine a déclaré qu’il devait éliminer ce qu’il a appelé une menace sérieuse pour son pays de la part de son petit voisin et il a invoqué la nécessité de “dénazifier” les dirigeants de l’Ukraine, qu’il a accusés de génocide contre les russophones dans l’est de l’Ukraine.
Kiev et ses alliés occidentaux rejettent ces accusations en les qualifiant de propagande sans fondement.
Lors d’une réunion télévisée avec le Conseil de sécurité de la Russie vendredi, Poutine a appelé les militaires ukrainiens à renverser leurs dirigeants “néonazis”.
“Prenez le pouvoir entre vos mains”, a-t-il déclaré.
Sanctions
Les pays occidentaux ont annoncé une série de sanctions à l’encontre de la Russie, y compris la mise sur liste noire de ses banques et l’interdiction des exportations de technologies. Mais ils n’ont pas réussi à la forcer à quitter le système SWIFT pour les paiements bancaires internationaux.
Moscou répondra symétriquement à la saisie de l’argent des citoyens et des entreprises russes à l’étranger en saisissant les fonds des étrangers en Russie, a déclaré samedi l’agence de presse RIA, citant le chef adjoint du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev.
La France va fournir des équipements militaires défensifs à l’Ukraine, a déclaré samedi le porte-parole de son armée. Le gouvernement tchèque a déclaré qu’il envoyait des armes et des munitions à l’Ukraine.
Vendredi, aux Nations unies, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité déplorant son invasion, tandis que la Chine s’est abstenue, ce que les pays occidentaux ont considéré comme une preuve de l’isolement de la Russie. Les Émirats arabes unis et l’Inde se sont également abstenus, tandis que les 11 autres membres ont voté en faveur de la résolution.
La Maison Blanche a demandé au Congrès 6,4 milliards de dollars d’aide sécuritaire et humanitaire pour la crise, ont indiqué des responsables, et M. Biden a demandé au département d’État américain de débloquer 350 millions de dollars d’aide militaire.
Le ministère russe de la Défense a déclaré que ses forces ont utilisé des missiles de croisière aériens et navals pour effectuer des frappes nocturnes sur des cibles militaires en Ukraine, selon Interfax.
Il a déclaré que les troupes russes avaient frappé des centaines de cibles d’infrastructure militaire et détruit plusieurs avions et des dizaines de chars et de véhicules blindés et d’artillerie.
Le commandement des forces aériennes ukrainiennes a déclaré plus tôt qu’un de ses chasseurs avait abattu un avion de transport russe. Reuters n’a pas pu vérifier cette affirmation de manière indépendante.
L’Ukraine a déclaré que plus de 1 000 soldats russes avaient été tués. La Russie n’a pas communiqué le nombre de victimes. Zelenskiy a déclaré tard jeudi que 137 soldats et civils avaient été tués et des centaines blessés.
Les Ukrainiens ont voté massivement pour l’indépendance à la chute de l’Union soviétique et Kiev espère rejoindre l’OTAN et l’UE – des aspirations qui exaspèrent Moscou.
Poutine affirme que l’Ukraine, une nation démocratique de 44 millions d’habitants, est un État illégitime découpé dans la Russie, un point de vue que les Ukrainiens considèrent comme visant à effacer leur histoire plus que millénaire.
Les États-Unis ont imposé des sanctions à M. Poutine, au ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au ministre de la Défense Sergueï Shoigu et au chef d’état-major général Valery Gerasimov. L’Union européenne et la Grande-Bretagne avaient auparavant gelé tous les avoirs que Poutine et Lavrov détenaient sur leur territoire. Le Canada a pris des mesures similaires.
L’invasion a déclenché une vague de changements dans les notations de crédit vendredi, S&P abaissant la note de la Russie au statut de “junk”, Moody’s la mettant à l’étude en vue d’une rétrogradation au statut de “junk”, et S&P et Fitch abaissant la note de l’Ukraine en raison de craintes de défaillance.
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Reportage d’Adrien MAXILARIS
Édition : Evelyne BONICEL
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