Cet appel a été lancé après que le groupe islamiste a intensifié ses actions ciblées contre les femmes et les jeunes filles qui protestent pour faire valoir leurs droits.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré qu’il n’avait aucune information sur l’endroit où se trouvaient les quatre femmes, qui, selon lui, auraient participé à une manifestation sur les droits des femmes le 16 janvier, et a ajouté qu’il faisait pression sur les autorités pour obtenir des informations sur ces cas.
“Nous demandons leur libération immédiate. Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité des femmes disparues et des membres de leur famille”, a déclaré Liz Throssell, porte-parole du HCDH, citée par Reuters.
Parwana Ibrahim Khil et Tamana Paryani, les deux militantes des droits de l’homme, ont été enlevées avec leurs proches le 19 janvier, tandis que Mursal Ayar et Zahra Mohammadi ont été arrêtées la semaine dernière, a-t-elle précisé, ajoutant qu’aucune information n’était disponible sur leur lieu de détention.
Les responsables talibans ont nié leur rôle dans l’enlèvement, une affirmation réfutée par le fait que l’une des militantes disparues, Parwana, diffusait en direct une vidéo sur son compte de médias sociaux alors que les responsables talibans faisaient irruption chez elle.
Bilal Karimi, un porte-parole des talibans, a déclaré : “Nous enquêtons toujours et essayons de trouver des informations.”
La semaine dernière, Deborah Lyons, envoyée spéciale des Nations unies pour l’Afghanistan et chef de la MANUA, a rencontré de hauts responsables talibans et s’est dite “préoccupée” par le bien-être des militantes disparues.
Mardi, Mme Lyons a également rencontré le vice-premier ministre taliban, Abdul Salam Hanafi, et a demandé que toutes les mesures soient prises pour la libération des activistes et leur liberté.
—————————–
Reportage de Jonathan PACE
Édition : Evelyne BONICEL
Nos normes : Les principes de confiance de Relief
Relief | Décryptage Géopolitique