Les Nations unies ont averti vendredi que plus de quatre millions de personnes au Liban, dont un million de réfugiés, risquaient de ne plus avoir accès à l’eau potable, les pénuries de financement, de carburant et de fournitures affectant le pompage de l’eau.
“L’UNICEF estime que le pompage de l’eau va progressivement cesser dans tout le pays au cours des quatre à six prochaines semaines”, indique un communiqué de l’organisation des Nations unies.
Le Liban est confronté à un effondrement économique qui a plongé plus de la moitié de sa population dans la pauvreté et a vu sa monnaie perdre plus de 90 % de sa valeur en moins de deux ans.
La crise financière s’est traduite par de graves pénuries de produits de base tels que le carburant et les médicaments, les dollars étant épuisés.
L’UNICEF a déclaré que si le système public d’approvisionnement en eau venait à s’effondrer, le coût de l’eau pourrait augmenter de 200 % par mois, car il faudrait s’approvisionner auprès de fournisseurs privés.
L’agence des Nations Unies a déclaré qu’elle avait besoin de 40 millions de dollars par an pour garantir les niveaux minimums de carburant, de chlore, de pièces détachées et de maintenance nécessaires pour maintenir les systèmes critiques opérationnels.
“Si des mesures urgentes ne sont pas prises, les hôpitaux, les écoles et les installations publiques essentielles seront incapables de fonctionner”, a déclaré Yukie Mokuo, représentante de l’UNICEF au Liban, citée dans le communiqué.