Suu Kyi, 76 ans, qui est détenue pour diverses raisons depuis son renversement par un coup d’État militaire le 1er février, n’a pas contracté le coronavirus mais s’est sentie malade parce qu’elle n’avait pas voyagé en véhicule depuis longtemps, a déclaré son avocat Min Soe.
La populaire lauréate du prix Nobel de la paix a passé environ la moitié des trois dernières décennies dans diverses formes de détention en raison de sa lutte non violente contre la dictature et sa santé est étroitement surveillée.
Suu Kyi souhaite se reposer
“Ce n’est pas une maladie grave… Elle a souffert du mal des transports. Elle ne supporte pas cette sensation et nous a dit qu’elle voulait se reposer”, explique Min Min Soe.
La seule communication de Suu Kyi avec le monde extérieur se fait par l’intermédiaire de son équipe juridique, qui affirme que son accès est limité et contrôlé par les autorités.
Elle est jugée dans la capitale, Naypyitaw, pour avoir notamment importé et possédé illégalement des radios talkies-walkies et violé les protocoles relatifs au coronavirus.
Elle a été accusée d’avoir accepté d’importants pots-de-vin et, dans une affaire distincte et plus grave, de violations non précisées de la loi sur les secrets officiels, qui sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans d’emprisonnement.
Ses avocats rejettent toutes ces allégations.
Khin Maung Zaw, qui dirige son équipe d’avocats, a déclaré que Suu Kyi ne pouvait pas se présenter à la barre lundi et que le juge avait consenti à son absence.
“Elle semblait malade, éternuait et disait qu’elle était somnolente. Par conséquent, les avocats n’ont parlé que brièvement avec elle”, a-t-il déclaré dans un message texte.
