La radio La Ser a cité des sources à Ceuta selon lesquelles les mineurs étaient déjà transportés au Maroc par petits groupes à l’aide de camionnettes depuis un complexe sportif converti en centre d’accueil de fortune.
Ni les responsables des ministères des affaires étrangères et de l’intérieur, ni ceux de l’administration régionale de Ceuta n’étaient immédiatement disponibles.
Le Maroc et l’Espagne ont été impliqués dans un différend déclenché par l’admission par l’Espagne du leader du mouvement indépendantiste du Sahara occidental Brahim Ghali pour un traitement médical sans en informer Rabat, ce qui a conduit à une crise migratoire à Ceuta.
La plupart des quelque 10 000 migrants qui ont traversé Ceuta ont été immédiatement renvoyés au Maroc, mais quelque 700 mineurs non accompagnés sont restés dans l’enclave.
L’afflux a été largement perçu comme des représailles à la décision de l’Espagne d’accueillir discrètement le Ghali, qui est retourné en Algérie en juin après avoir passé plus d’un mois à l’hôpital en Espagne. Le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie de son propre territoire.
Le Polisario, soutenu par l’Algérie, cherche à créer un État indépendant sur ce territoire, où l’Espagne a été le maître colonial jusqu’en 1975.