Les inondations ont balayé une partie du sud et de l’est de la Belgique à la mi-juillet, tuant une quarantaine de personnes et laissant une traînée de destruction qui a coupé l’électricité et balayé des maisons entières.
“Les choses vont dans le sens d’une amélioration, car l’armée et la Croix-Rouge commencent à prendre le relais”, a déclaré Charlotte Depierreux, restauratrice à Liège, qui a lancé une soupe populaire pour les victimes des inondations.
Mme Depierreux a déclaré que le gouvernement avait été lent à réagir, mais sa cuisine gérée par des bénévoles fermera cette semaine lorsque l’armée prendra en charge la distribution de la nourriture.
“Nous devons admettre qu’il y a malheureusement eu un retard dans la réponse”, a déclaré Alex Baiverlin, chef des services sociaux à Pepinster, près de Liège, où plus de 1 000 maisons ont été évacuées et une douzaine de bâtiments se sont effondrés pendant les inondations.
L’approvisionnement en gaz de Pepinster ne devrait pas reprendre avant la fin de l’année, ce qui laisse de nombreux habitants sans chauffage pour l’hiver.
M. Baiverlin a déclaré que la priorité était d’assurer l’hébergement des victimes sans abri et de fournir des appareils électriques pour la cuisine et le chauffage à ceux qui n’ont pas de gaz.
“Nous allons avoir besoin d’un grand nombre de chauffagistes, d’électriciens, qui vont manquer. Il y aura des listes d’attente pour tous les travaux qui doivent être effectués”, a-t-il déclaré à Reuters.
Les inondations, qui ont également dévasté des villes en Allemagne, sont survenues alors qu’une série de phénomènes météorologiques extrêmes ont frappé l’Europe, notamment des vagues de chaleur meurtrières en Italie et des incendies de forêt catastrophiques en Grèce.
Les scientifiques affirment que le changement climatique est à l’origine d’averses plus importantes, car une atmosphère plus chaude retient davantage d’humidité.
Christina Haas, une étudiante de 20 ans qui vit à Pepinster, a déclaré que la catastrophe avait eu un impact mental.
“Reconstruire est une chose, mais se reconstruire soi-même en est une autre”, a-t-elle déclaré. “Nous ne pouvons pas parler d’une vie normale pour le moment. Je ne sais pas quand nous pourrons, mais cela prendra du temps.”
