Les proches des victimes avaient demandé à Joe Biden de ne pas assister aux cérémonies commémoratives organisées à l’occasion du 20e anniversaire des attentats de samedi s’il ne déclassifiait pas les documents qui, selon eux, montrent que les autorités saoudiennes ont soutenu le complot.
Le document de 16 pages partiellement expurgé publié par le FBI fait état de contacts entre les pirates de l’air et des associés saoudiens, mais rien ne prouve que le gouvernement de Riyad était complice des attentats, qui ont fait près de 3 000 morts.
L’Arabie saoudite a longtemps affirmé qu’elle n’avait joué aucun rôle dans ces attentats. L’ambassade saoudienne à Washington n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire envoyée en dehors des heures d’ouverture samedi soir.
Dans un communiqué publié le 8 septembre, l’ambassade a déclaré que l’Arabie saoudite a toujours plaidé pour la transparence autour des événements du 11 septembre 2001 et se félicite de la publication par les États-Unis de documents classifiés relatifs aux attentats.
Comme l’ont révélé les enquêtes précédentes, y compris la Commission du 11 septembre et la publication des “28 pages”, aucune preuve n’a jamais été apportée pour indiquer que le gouvernement saoudien ou ses représentants avaient une connaissance préalable de l’attaque terroriste ou étaient impliqués de quelque manière que ce soit”, indique la déclaration de l’ambassade.
Quinze des 19 pirates de l’air étaient originaires d’Arabie saoudite. Une commission du gouvernement américain n’a trouvé aucune preuve que l’Arabie saoudite ait directement financé Al-Qaïda, le groupe auquel les talibans en Afghanistan avaient donné asile à l’époque. Elle a laissé en suspens la question de savoir si certains responsables saoudiens auraient pu le faire.
Les familles d’environ 2 500 personnes tuées et de plus de 20 000 personnes blessées, des entreprises et divers assureurs ont intenté un procès à l’Arabie saoudite pour obtenir des milliards de dollars.
Dans une déclaration au nom de l’organisation 9/11 Families United, Terry Strada, dont le mari Tom a été tué le 11 septembre, a déclaré que le document publié samedi par le FBI mettait fin à tout doute sur la complicité saoudienne dans les attentats.
“Les secrets des Saoudiens sont maintenant dévoilés et il est grand temps que le Royaume reconnaisse le rôle de ses fonctionnaires dans le meurtre de milliers de personnes sur le sol américain”, indique le communiqué.
