Il s’agit de la dernière attaque en date d’une vague d’enlèvements massifs qui perturbe tous les aspects de la vie dans la région.
Depuis décembre dernier, des bandes de demandeurs de rançon ont enlevé des enfants dans leurs écoles, des villageois dans leurs maisons et des voyageurs dans leurs véhicules dans tout le nord-ouest du Nigeria.
Mallam Suleiman Keke, un chef de communauté du village de Keke B, dans la banlieue de Kaduna, la capitale de l’État, a déclaré que des hommes armés sur des motos sont arrivés tard dans la nuit de lundi à mardi et sont allés de maison en maison pour enlever des enfants et leurs parents.
“C’était une expérience terrifiante pour nous”, a-t-il dit, ajoutant que les ravisseurs n’avaient pas encore envoyé de demande de rançon.
Un porte-parole de la police de l’État de Kaduna n’a pu être joint pour un commentaire.
Kaduna fait partie des États qui ont adopté des mesures pour tenter d’enrayer les attaques, comme l’interdiction de la vente de carburant dans des jerricans et du transport de bois de chauffage dans des camions, afin d’arrêter les bandes armées qui se déplacent à moto et campent dans des zones reculées.
Dans l’État de Zamfara, plus au nord-ouest, les autorités ont ordonné une coupure des télécommunications pendant que l’armée tente de s’attaquer aux gangs.
De nombreux enfants ont abandonné l’école par crainte d’être kidnappés et, dans certains cas, les internats ont reçu l’ordre de se transformer en écoles de jour, les élèves étant réaffectés à la hâte d’une école à l’autre.
La nourriture est souvent difficile à trouver, en partie parce que les agriculteurs ne peuvent pas atteindre leurs terres dans les zones reculées par crainte des gangs, tandis que les familles sont séparées parce que les gens ont peur de prendre la route pour rendre visite à leurs proches.
