Comme beaucoup de jeunes filles, Alice Robb rêvait de devenir ballerine. Cela semblait à sa portée jusqu’à ce qu’elle devienne trop grande, trop large de hanches. Au lieu de cela, elle a fait carrière comme rédactrice et journaliste scientifique, mais il lui a été difficile de renoncer à tout ce que le ballet lui avait appris sur son identité de femme, depuis la soumission qu’il exige jusqu’à la honte corporelle toxique. Elle n’a pas non plus cessé d’aimer son art et sa rigueur. Ce mélange nuancé et intime de mémoires, de reportages et de critiques culturelles tire son titre des mots du dieu du ballet Balanchine, offrant un regard féministe opportun sur une forme d’art qui inspire si souvent le mélodrame lorsqu’elle est critiquée (il suffit de penser au film Black Swan).