L’administration précédente du président Donald Trump a signalé son soutien à la revendication d’Israël sur Jérusalem comme sa capitale en y déplaçant l’ambassade américaine de Tel Aviv et en intégrant le consulat dans cette mission.
Ce geste fait partie de ceux qui ont provoqué l’ire des Palestiniens, qui veulent que Jérusalem-Est soit la capitale d’un futur État espéré.
Le président Joe Biden s’est engagé à rétablir les liens avec les Palestiniens, à soutenir une solution à deux États et à aller de l’avant avec la réouverture du consulat. Il est fermé depuis 2019, les affaires palestiniennes étant gérées par l’ambassade.
“Nous pensons que c’est une mauvaise idée”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid lors d’une conférence de presse, interrogé sur la réouverture. “Jérusalem est la capitale souveraine d’Israël et d’Israël seul, et donc nous ne pensons pas que ce soit une bonne idée”.
“Nous savons que l’administration (Biden) a une façon différente de voir les choses, mais puisque cela se passe en Israël, nous sommes sûrs qu’ils nous écoutent très attentivement.”
Interrogé pour un commentaire, Wasel Abu Youssef, un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine, qui chapeaute le mouvement, a déclaré qu’Israël essayait de maintenir le statu quo et de bloquer toute solution politique.
L’ambassade des États-Unis n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Israël considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale indivise – un statut non reconnu au niveau international.
Il s’est emparé de l’est de la ville, ainsi que de la Cisjordanie et de Gaza occupées, lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967.
Bennett, un nationaliste à la tête d’une coalition multipartite, s’oppose au statut d’État palestinien. La réouverture du consulat pourrait déstabiliser le gouvernement de Bennett, qui a mis fin au mandat du premier ministre Benjamin Netanyahu en juin, a déclaré Lapid.
“Nous avons une structure gouvernementale intéressante et pourtant délicate et nous pensons que cela pourrait déstabiliser ce gouvernement et je ne pense pas que l’administration américaine souhaite que cela se produise”, a-t-il déclaré.
Les divisions entre Palestiniens font également douter des perspectives de la diplomatie, a déclaré M. Lapid. “Je suis un croyant dévoué à la solution des deux États… mais nous devrons admettre le fait que ce n’est pas faisable dans la situation actuelle.”
