En choisissant celui qui était alors ministre de la Défense comme successeur, Eduardo dos Santos pensait avoir choisi quelqu’un qui le protégerait, lui et l’énorme fortune amassée par sa famille dans le sillage de sa longévité au sommet de l’État pétrolier. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi. Une fois au pouvoir, Joao Laurenço s’est libéré de sa tutelle et s’est lancé dans une opération de lutte contre la corruption et de récupération des richesses de l’État, qui n’a pas épargné les membres de la famille de son prédécesseur.
Dans la foulée, le nouveau président ayant repris les rênes du puissant MPLA, Eduardo dos Santos s’est trouvé coupé des moyens de pression.
Cet exemple a d’ailleurs été cité ces dernières années par les partisans du président Alpha Condé lorsque celui-ci a voulu briguer un nouveau mandat. Si le leader historique du RPG s’entêtait à se représenter lui-même et à ne pas céder le sceptre à l’un de ses proches collaborateurs, ce serait, selon certains de ses partisans, pour éviter l’expérience amère à laquelle dos Santos et son peuple ont dû faire face.
Ces dernières semaines, il a été dit que la santé de l’ancien président angolais s’était soudainement détériorée. Son décès ce vendredi dans une clinique de Barcelone, en Espagne, confirme probablement cette information.