“Nous avons convenu de commencer à charger un troisième navire”, a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé.
“Les jours à venir donneront tort à ceux qui doutent de l’arrivée des cargaisons de carburant… et nos propos seront clairs lorsque le premier navire arrivera au Liban.”
Dimanche, Nasrallah avait déclaré que le premier navire transportant du carburant iranien pour le Liban était déjà parti.
Les ennemis du Hezbollah au Liban ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de cet achat, affirmant qu’il risquait d’entraîner des sanctions contre un pays dont l’économie est en crise depuis près de deux ans.
Le Premier ministre désigné Najib Mikati a déclaré plus tôt dans la journée de vendredi, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision saoudienne Al Hadath, qu’il était opposé à tout ce qui pourrait nuire aux intérêts du Liban, mais il a également demandé aux détracteurs des accords sur le carburant iranien d’apporter leur aide afin que le pays n’ait pas à y recourir.
Nasrallah a imputé la crise économique du pays à ce qu’il a appelé un siège économique des États-Unis, ajoutant que les sanctions dites César imposées par Washington à la Syrie ont nui au Liban.
“Allez-y et donnez au Liban une exemption pour l’essence et le diesel iraniens … allez-y et donnez au Liban une exemption de César”, a déclaré Nasrallah, s’adressant aux États-Unis dans son discours.
L’aggravation de la pénurie de carburant au Liban a atteint un point critique ce mois-ci, menaçant de paralyser la vie quotidienne.
Nasrallah a également exhorté les hauts responsables politiques à cesser de débattre des noms du nouveau cabinet et à former d’urgence un gouvernement.
“Il est grand temps que ce débat prenne fin”, a-t-il déclaré.
Le Liban est dirigé par le gouvernement intérimaire du Premier ministre Hassan Diab, qui a démissionné avec son cabinet après l’explosion massive du port de Beyrouth qui a ravagé la capitale il y a un an.
Mikati est le troisième premier ministre-désigné depuis lors à tenter de former un gouvernement avec le président Michel Aoun, un allié du Hezbollah.