Lors d’une conversation avec la chaîne d’information indienne WION, le leader de l’opposition Sajith Premadasa a déclaré que le Sri Lanka devrait rejoindre l’initiative B3W du G7 pour défier la BRI de la Chine. Le point de vue de M. Premadasa est important car il va à l’encontre de celui du gouvernement actuel, qui s’efforce de s’allier à la Chine, à laquelle il confie une série de méga-projets d’infrastructure, le dernier en date étant la ville portuaire de Colombo, d’une superficie de 260 hectares.
M. Premadasa a déclaré que le Sri Lanka devrait bénéficier de ces propositions positives qui favorisent la prospérité et le développement du pays. Il a suggéré que le Sri Lanka devrait bénéficier de cette aide si elle améliore les indicateurs macroéconomiques du pays tels que l’emploi, le taux de croissance, l’équilibre budgétaire et l’excédent commercial.
“Quels que soient les plans économiques, commerciaux et de développement initiés et énoncés à l’étranger, lorsque le Sri Lanka décide de se lancer dans un voyage de développement, nous devons nous assurer que ces projets et programmes de développement favorisent l’efficacité et l’efficience de ces actes, la réduction de l’endettement et la prospérité économique interne”, a déclaré M. Premadasa.
“Dans le contexte actuel, où le Sri Lanka souffre économiquement, je pense que l’infusion d’investissements en capital, les programmes de subventions, les programmes de prêts qui pourraient être disponibles grâce à cette initiative pourraient être utiles et utilisés pour le développement du pays, ce qui favoriserait ensuite les indicateurs macroéconomiques du Sri Lanka, ce qui conduirait à un niveau de vie plus élevé et à des taux de croissance économique plus élevés.”
Lorsqu’on lui a demandé si le Sri Lanka ne s’enfonçait pas davantage dans l’emprise de la Chine et dans le piège de la dette, le leader de l’opposition a répondu : “En tant que Sri Lankais, nous ne souhaitons jamais être soumis à un autre État ou à un acteur non étatique.”
“Fondamentalement parlant, les Sri Lankais n’aiment pas l’ingérence internationale, qu’elle provienne d’un bloc politique particulier ou d’un État-nation individuel. Nous protégeons de manière sacrée l’indépendance politique, l’intégrité territoriale, la souveraineté et le caractère unitaire de notre pays”, a-t-il déclaré, selon ColomboPage.
Il a ajouté que le Sri Lanka attachait de la valeur à ses relations avec l’Inde et la Chine.
“Nous sommes un pays non aligné. Donc, tout autant que nous apprécions notre relation avec l’Inde, nous apprécions également notre relation avec la Chine et le reste du monde. Nous aimerions toujours avoir une relation productive et mutuellement bénéfique. De plus en plus, nous voyons l’agenda national interne du Sri Lanka être décidé par des facteurs externes et, en tant que Sri Lankais, nous n’aimons pas cela.”