“Voyage of the Sparrowhaw” de Natasha Farrant entraîne les lecteurs dans une aventure passionnante et réconfortante menée par deux jeunes orphelins, dans l’Angleterre du lendemain de la Première Guerre mondiale.
Lotti, fougueuse et impétueuse, et Ben, stable et déterminé, se rencontrent par hasard et deviennent rapidement amis au moment même où chacun a le plus besoin d’un ami. Lotti veut à tout prix éviter d’être envoyée par son oncle et sa tante dans un autre pensionnat austère. Ben, qui pleure encore la perte de son père adoptif et attend des nouvelles de son frère Sam, un soldat déclaré disparu et présumé mort, risque d’être renvoyé dans un orphelinat.
Les deux hommes élaborent un plan pour prendre la péniche de Ben, l’Epervier, et se rendre en France, où Ben espère retrouver Sam et Lotti espère retrouver sa grand-mère. Avec une poignée de vêtements de rechange, un peu de soupe en conserve et leurs chiens adorés, Elsie et Federico, Ben et Lotti s’embarquent pour un voyage périlleux. Le Sparrowhawk, un bateau de canal, est totalement inadapté pour naviguer sur les houles de la Tamise, et encore moins pour traverser la Manche. Grâce à l’espoir et au courage, le couple passe les écluses et les tempêtes violentes, tout en étant traqué par l’oncle de Lotti et un policier déterminé à remettre les enfants aux autorités compétentes.
Avec une main légère et habile, Farrant reste à l’écoute du pouls émotionnel de ses personnages gagnants. Ben et Lotti sont des héros attachants : courageux, inflexibles et déterminés à faire ce qui est juste et bon pour l’autre. Plus les enjeux de l’histoire augmentent, plus la détermination de Ben et Lotti augmente. Farrant laisse les nombreux personnages adultes du roman jouer les seconds rôles, permettant ainsi à ses jeunes protagonistes de briller sous les feux de la rampe. Parfois poignant, parfois drôle, mais toujours captivant, “Voyage of the Sparrowhawk” avance avec toute la détermination et la beauté d’un petit bateau mince sur des eaux rapides.